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Un espace de présentation de la communauté des traducteurs

Cette page constitue un espace de présentation de la communauté des traducteurs et traductrices de SPIP ; communauté discrète et fort studieuse qui permet à SPIP d’illustrer concrètement la diversité linguistique que tant de rapports et d’experts appellent de leurs voeux, sans jamais y mettre concrètement les doigts.

La première version multilingue de SPIP fut la 1.6, en 2003, qui apportait les premières pierres de l’internationalisation de l’espace privé, de l’aide en ligne et des formulaires de l’espace public.
Depuis la version 1.7 de janvier 2004, le multilinguisme de SPIP est à la fois disponible pour les squelettes de l’espace public et la navigation dans l’espace privé n’a cessé de s’enrichir de nouvelles langues.
La version 1.8 qui vient de sortir accentue encore ce côté babelspip :)
Les traducteurs et traductrices de SPIP ont travaillé en parallèle des développeurs pour préparer cette nouvelle version et suivre le rythme des nombreuses avancées de plus d’un an de développements soutenus.

Ces traducteurs et traductrices représentent aujourd’hui une petite centaine de volontaires qui travaillent seul/e/s ou en équipes pour internationaliser les interfaces publique et privée du logiciel, mais également sa documentation, et certains des outils qui contribuent à sa production.

L’organisation de cette communauté des traducteurs et traductrices s’articulent autour de quelques principes et outils communs. Cette page vise à vous les faire découvrir. Les principes développés ici sont souples : ils sont liés au choix des traductions par exemple, à leurs critères d’intégration dans la version officielle, au mode d’élaboration et de distribution des fichiers de langue. Les outils sont à la fois des « supports de communication » (sites ou espaces web communs et listes de diffusion, voir ci-dessous) et des outils de production (trad-lang, voir ci-dessous.).

Vous trouverez également sur cette page des indications sur la manière dont vous pouvez rejoindre les traducteurs et traductrices de SPIP, leur signaler -gentiment- des erreurs ou des améliorations possible, et proposer vous aussi une nouvelle langue.

L’espace des traducteurs

L’espace des traducteurs accueille tous ceux qui souhaitent aider la communauté des utilisateurs de SPIP en participant aux travaux de traduction.

Les langues de SPIP : quelques principes

Un traitement « horizontal » des langues

SPIP est aujourd’hui traduit en de nombreuses langues des cinq continents : des langues africaines, des langues asiatiques, des langues « occidentales », des langues « orientales ». Certaines sont des langues « dominantes » au regard des conditions géopolitiques qui régissent notre monde, d’autres des langues moins médiatisées à l’échelle mondiale, mais tout aussi importantes pour le patrimoine culturel de l’humanité, et a fortiori pour leur communauté de locuteurs, au-delà des frontières étatiques et nationalistes.

Dans ses choix et ses modes de fonctionnements coopératifs, fondés sur l’autonomie, l’entraide et la prise de respônsabilité de ses volontaires, la communauté des traducteurs et traductrices de SPIP illustre un traitement « horizontal » des langues, en dehors des enjeux de pouvoirs, des hiérarchisations culturelles factices et du pseudo « choc des civilisations ».

Partage et diversité

Il n’est fait aucune distinction de rang ou de dignité des langues selon des critères socio-économiques ou impérialistes, liés à leurs aires géographiques et politiques de diffusion. Il n’y a pas de petites ou grandes langues à nos yeux, de langues prioritaires ou de langues inférieures qui ne mériteraient pas une traduction de SPIP.

Que votre langue soit une des langues de communication à l’hégémonie internationale ou la langue maternelle d’une petite communauté de locuteurs/locutrices, soyez rassuré-e-s : vous pouvez vous joindre à nous. Toutes les langues sont bienvenues, dans un esprit de partage et de diversité.

SPIP est la traduction technique du manifeste du Web indépendant traduit dès 1999 en de nombreuses langues. La manière d’accueillir les traductions de ce projet illustre également un souci de permettre à tous de faire exister sa propre langue sur le web, et d’exprimer sa singularité dans un joyeux retour de la diversité babelwebienne.

Work in progress, s’il en est... qui compte actuellement (mars 2005) près de 70 langues en cours de traduction, dont un peu plus d’une trentaine devrait intégrer la version 1.8.

Langues naturelles, jargons etc...

Les langues vernaculaires (c’est-à-dire les langues « naturelles » dont la mémoire se perd dans la nuit des temps ou l’histoire ancienne ; fongbé, italien, créole, japonais, etc. - en fait la majeure partie des langues de SPIP), comme les créations récentes et conscientes porteuses d’un projet politique compatible avec l’esprit SPIP (par exemple l’espéranto), voire quelques jargons ou « langues pour rire » (langue des Hackers) ou quelques projets jouant des « registres de langues » (essais de « français copain », où le tutoiement remplace le vouvoiement de la version française officielle) sont acceptés.

Dialectes et langues officielles

Les langues dites « régionales » et les variations dialectales sont également tout à fait bienvenues dans SPIP. Ainsi, pour l’ensemble linguistique hérité de ce que l’on appelle communément les « langues d’Oc » en France, un petit pôle de traducteurs et traductrices très réactifs, nous a permis de découvrir la richesse du languedocien, du provençal, du limousin, etc. Plutôt que de se disputer sur une version générique et uniformisée d’une langue qui aurait été le « porte-drapeau » sudiste de cette « langue d’oc » présumée uniforme, ils/elles ont fait l’effort de traduire SPIP en différents idiomes à la fois proches intercompréhensibles mais dotés de leur saveur propre.

Variantes et familles de langues

-  7 versions en occitan, n’est-ce pas trop ?

Non. Cela n’enlève rien à personne, mais au contraire évite les conflits stériles de légitimité ou de pseudo suprématie de telle ou telle version sur ses cousines (conflits socio-linguistico-politiques qui dérivent facilement en guerres fratricides...). Cela permet aussi d’illustrer la richesse culturelle d’un territoire, comme cette vaste région méridionale française, en surfant au-delà des clichés administratifs d’une pratique exclusive de la langue officielle française (et sans non plus porter préjudice à celle-ci.).

Là encore, certains esprits chagrins ont parfois glosé et gloussé sur l’intérêt de multiplier les versions SPIP de langues dont ils ignoraient tout. Mais les esprits curieux ont pu s’interroger sur le paysage linguistique complexe résultant d’un territoire ou de l’Histoire et comprendre que les langues sont vivantes, appareillées sans doute mais avec leur sel propre, dans un continuum social, historique et géographique, qu’il serait d’ailleurs intéressant, un jour de détailler dans la doc de présentation.

De la même façon, les versions portugaise du Portugal et portugaise du Brésil peuvent-elles cohabiter sans souci dans une version1.8 qui leur permet de mutualiser, dans un premier temps, l’aide en ligne ou la documentation. Rien n’est figé. Chaque traducteur ou groupe de traducteur peut décider de singulariser les spécificités de sa version et de tout traduire intégralement pour celle-ci, ou de mettre en valeur les ressemblances et les passerelles avec les autres langues de sa famille linguistique.

Langues et (géo)politique : où se place donc la communauté des traducteurs de SPIP ?

SPIP porte la diversité linguistique en se reportant à une vision plus pragmatique et culturelle que géopolitique des langues. Le caractère de langue officielle ou non nous est parfaitement indifférent. Ce n’est ni un critère d’entrée ni un motif d’exclusion de traduction.

Nous n’ignorons pas les liens qui peuvent unir les questions linguistiques et identitaires, dont on sait qu’elles peuvent être manipulées pour servir des intérêts politiciens aux antipodes des valeurs de partage que nous essayons d’illustrer par et autour de SPIP. Nous ne souhaitons pas nous positionner collectivement comme caisse de résonance d’éventuelles batailles liées à une « orthodoxie » politico-langagière. Chacun est libre d’avoir ses convictions et ses engagements personnels ce qui ne veut pas dire que l’ensemble de l’équipe de telle langue ou que le « collège » des traducteurs de SPIP doivent y adhérer.

Le principe de travail qui prévaut est celui de la coopération linguistique, pas celui de l’affidation à telle ou telle vision orthodoxe d’une identité ou de sa traduction politicienne.Traduire ou ne pas traduire SPIP en créole ou en basque ne présume pas d’une position autonomiste, indépendantiste ou au contraire jacobine de la communauté et des développeurs de SPIP, mais illustre l’existence de volontaires traducteurs et l’ouverture de SPIP comme support de diffusion de tout contenus possibles dans les aires d’expression et de compréhension de ces langues ni plus ni moins.Toutes les langues et toutes les bonnes volontés sont donc les bienvenues a priori.

Gestion des conflits idéologico-linguistisques et qualité d’une traduction

Le domaine des langues étant fortement teinté de thématiques liées à l’identité ou aux champs idéologique,s il est facile d’y trouver des pistes d’entrées pour se mener des querelles éternelles... Ce n’est pas le propos des traducteurs et traductrices de SPIP. L’idée n’est pas de mener de grands discours sur les subtilités de connotations poétiques faisant l’essence de votre langue mais de réaliser aussi bien que possible une traduction pratique d’un logiciel, certes attachant, mais qui ne constitue ni la pierre angulaire de telle ou telle culture, ni l’équivalent de l’oeuvre intégrale d’Homère.

Si une traduction prête à la polémique plutôt que de se lancer des noms d’oiseaux à la figure, et s’il n’y a vraiment aucun moyen de s’entendre, il vaut mieux essayer de proposer une traduction alternative plutôt que de critiquer sans fin l’existant...Les utilisateurs futurs auront ainsi le choix... les versions multiples d’une même aire culturelle montre que cela ne dérange pas, au contraire...

Les critères de qualité

Les critères de qualité d’une traduction reposent sur plusieurs variables :
-  la connaissance et la pratique de cette langue par les traducteurs et traductrices (nous n’organisons pas de test de sélection et le système du volontariat repose sur la responsabilté de chacun/e...)
-  la production publique, ouverte et libre qui permet à qui note des erreurs de venir les signaler, et - mieux - les corriger en coopération avec l’équipe déjà en place (ce qui permet de faire profiter à chacun/e de l’expérience de tous et toutes).
-  le caractère évolutif de cette production coopérative.

Certaines traductions, notamment celles qui présentent un caractère exploratoires (langues dont la pratique graphique n’est pas insitutionalisée par exemple) constituent des propositions à amender collectivement. Il ne faut pas hésiter à saisir cette perche si vous pensez pouvoir être utile à tous/toutes.

C’est l’intelligence collective, la mise en commun qui doit permettre l’élaboration et le « contrôle » de qualité de ces traductions.

Restriction -rarissime- à l’acceptation d’une proposition de traduction de SPIP...

La seule restriction connue à ce jour concernent une utilisation « ouvertement nationaliste et belliqueuse » de la problématique du langage par un traducteur qui s’est ouvertement positionné dans une attitude hostile et raciste face à d’autres traducteurs/trices de la communauté. Ce fut le cas d’une proposition liée aux langues de l’Ex-Yougoslavie par un traducteur agressif, explicitant ses motivations guerrières dans notre espace de travail linguistique. Une mise au point très claire surs SPIP-trad le dissuada de venir jouer aux petits soldats avec nous.

Au contraire nous nous réjouissons de l’entrée du fongbé dans SPIP (disponible à partir de la version 1.8) qui a permis à la petite communauté de traducteurs de découvrir cette langue - de la famille mandingue - parlée au delà des frontières douanières, dans une aire touchant le Bénin, le Togo ou encore la Guinée. Le fongbé, qui s’écrit dans un alphabet propre, pourra- tout comme l’arabe, le farsi ou l’hébreu , le vietnamien ou le japonais...autres langues distribuées ou en cours de traduction pour SPIP - enrichir de sa palette propre, la calligraphie de SPIP. Essayez donc : c’est beau !

Distribution des langues dans la version officielle

...ou en contribution sur le site spip-contrib

Si toutes les langues de SPIP ne sont pas distribuées officiellement dans la version stable de SPIP, notamment les langues pour rire et les versions jouant des registres de langue ou des variations de l’énonciation en fonction de critères sociolinguistiques - « français copain » ou « français bobo », argot etc. -, elles sont toutes distribuées dans l’espace dédié de spip.net : « L’espace des traducteurs », via le tableau de récapitulation des langues, et peuvent être proposées en « contribution » sur spip-contrib, notamment lorsque les « traductions » proposées relèvent d’un jeu sur les registres de langue ou d’une version humoristique.

Traductions rapides de l’espace public : direction spip-contrib

Même s’il vaut mieux l’éviter, et privilégier un travail complet, une traduction superficielle de SPIP pourra parfois être distribuée en « contrib » de SPIP-contrib, sous la forme d’un fichier .txt, en attendant une internationalisation plus approfondie, ou pour sensibiliser d’autres contributeurs à l’existence d’un travail sur telle ou telle langue dont le mainteneur cherche des relais ou camarades de travail. Ce sera le cas par exemple si une traduction du seul module « PUBLIC » de SPIP a été effectuée (environ 70 "chaînes qui permettent de passer les squelettes publics en mode multilingue)

Traduction complète de SPIP : on traduit quoi au fait ?

Dans le tableau récapitulatif de « L’espace des traducteurs », on peut en effet apercevoir le découpage des traductions en « modules » dans Trad-lang, l’interface d’aide à la traduction (ils correspondent aux séries de chiffres qui suivent le code ISO et le nom de chaque langue disponible, écrit dans sa propre langue et graphie).Ces modules sont au nombre de 6 :

-  Les 3 premiers modules correspondent à SPIP lui même :

  • Module « SPIP » : qui permet de traduire toutes les « chaînes » de texte entrant dans des fichiers n’appartenant pas au répertoire « ecrire ».
  • Module « SPIP/ecrire » : qui permet de traduire toutes les chaînes de textes entrant dans des fichiers appartenant au répertoire « ecrire ».
  • Module « PUBLIC » : qui permet de traduire toutes les chaînes de textes liées à l’espace public : « blocs multi » des squelettes par défaut et des formulaires.

On peut les nommer « modules universels » de SPIP.

-  Les 3 modules suivants sont :

  • Module « listes.REZO.NET » : qui permet de traduire toutes les chaînes de texte qui permettent de traduire la liste de diffusion et son interface d’administration dans la langue choisie.
  • Module « site SPIP.NET » : qui permet de traduire les contenus propres au site officiel de SPIP.
  • Module « Trad-lang » : qui permet de traduire l’interface de traduction elle-même.

La traduction du seul module PUBLIC permet, comme son nom l’indique, d’internationaliser rapidement l’espace public d’un site.
Une discussion récente sur les listes SPIP-dev et SPIP-trad, autour de l’hébreu, a confirmé le fait que nous ne considérerons pas comme complète une traduction de ce seul module. Pour être distribuée officiellement dans la future version stable (en l’occurence la 1.8), l’ensemble des 3 modules universels au moins, et l’ensemble des 6 modules totaux de préférence.

L’apport des traductions à la communauté SPIP

Ouverture culturelle et enrichissements techniques

Historiquement (et grosso modo), l’internationalisation de SPIP a commencé par le vietnamien, l’arabe, puis plus tard, l’anglais, l’italien, le créole réunionais, etc.D’emblée se sont posées d’intéressantes questions de gestion de l’affichage des langues, que les développeurs ont donc eu à gérer, articulant ainsi les aspects techniques du logiciels et ses aspects culturels.

Puis, l’ouverture sur une langue dite « régionale ou minoritaire », comme le créole que beaucoup de gens méconnaissent ou pensent ne pas être « une langue qui s’écrit », a ouvert la voie d’autres langues méconnues en dehors de leur zone d’influence propre. SPIP en créole a suscité quelques moqueries ethnocentristes, mais a surtout fait réagir de nombreuses personnes en Afrique, en décomplexant des locuteur de langues perçues comme langues « de tradition orale » uniquement. Si les questions de graphie orthodoxe se sont posées (et sont loin d’être résolues), cet essai de traduction en créole a aussi posé d’intéressantes questions de néologie, utiles aux traducteurs de langues qui ne disposaient pas, pour une raison ou une autre du jargon technique de l’informatique. Aujourd’hui nous avons une version fongbé de SPIP, qui sera intégrée à la prochaine 1.8, et des versions bambara ou wolof sont en préparation...

Trads et devs

Le travail des traducteurs sensibilise aussi les développeurs sur la nécessité de maintenir le cap d’une documentation simple et claire, pas trop idiomatique pas trop franco-française. Plus SPIP s’étoffe, plus il est difficile maintenir la simplicité de cette documentation, la grande qualité des textes constituant l’espace privé de SPIP, sa documentation interne (aide en ligne, éléments-guides de l’installation du logiciel) ou externe (documentation oficielle de spip.net ou contribution de spip-contrib). Or cette clarté et cette qualité sont la marque de fabrique de SPIP. Elles demeurent d’autant plus essentielles qu’elles doivent servir une localisation en plus de soixante langues... les traducteurs le rappellent de temps en temps...Les développeurs historiques en sont conscients. Ceux de spip-contrib peuvent y être sensibilisés. C’est le but de ces quelques lignes.

Dans tous les cas, l’ouverture sur le monde des langues a permis a SPIP de se développer techniquement (à travers les questions que posait la gestion de l’affichage de chaque langue puis la création des liens entre les langues pour un véritable multilinguisme de l’outil. Cf : charset, translitération, affichage bi-directionnel, « blocs multi », etc.) et a constitué et constitue encore une des belles aventures humaines du petit écureuil.

Les espaces communs aux traducteurs/traductrices

... et aux utilisateurs de fichiers multilingues

Tous ceux que le multilinguisme de SPIP intéressent peuvent souscrire une inscription à la liste de discussion des traducteurs : spip-trad. Attention, cette liste est aussi et surtout un espace de travail de la communauté, dont le débit est assez irrégulier parfois calme parfois très fourni.

Dans « L’espace des traducteurs » de spip.net, véritable « porte ouverte » sur la communauté des traducteurs/trices, on trouvera :
-  un récapitulatif du travail en cours : panorama et avancement des langues disponibles ;
-  les fichiers de langues en .txt, récupérables sans inscription sur le site (un simple clic sur les « chiffres » de chaque module de langue dans l’idome choisi suffit à faire s’ouvrir un fichier qu’il ne reste plus qu’à enregistrer sur son ordi)
-  les renseignements et les outils utiles pour participer.

Participer aux traductions

Des motivations diverses

L’ambition de traduire SPIP dans ces diverses langues est, pour nombre d’entre les traducteurs/trices, liée à l’envie toute simple de se doter d’un outil de publication dans sa langue maternelle.
Il peut également s’agir de permettre la mise en circulation sur le réseau mondial de ressources culturelles diversifiées, de lutter contre la fracture numérique Nord-Sud (souvent aggravée par une fracture linguistique face aux outils de l’hégémonie technique anglo-saxonne) voire d’utiliser, à terme, la simplicité de publication de SPIP comme support de soutien à la formation de jeunes ou l’alphabétisation d’adultes, dans leur langue, de façon pragmatique et à travers un outil moderne et valorisant.
Les motivations sont multiples, et servent souvent un projet personnel/collectif initial, profitant finalement à tous, dans la logique du partage des logicilels libres. Tant que vous êtes motivé-e-s, la participation est aisée !

Ambassadeur-e-s SPIP

Pour certain/e/s d’entre ces traducteurs/traductrices, l’accompagnement du multilinguisme de SPIP ne comporte pas le seul rôle d’adaptation de Spip d’une langue à une autre. Ils/elles acceptent -selon leur seul désir, rien n’est obligé- d’apporter un « support » aux communautés SPIP naissantes ou déjà bien structurées autour de leurs langues. Ambassadeurs et ambassadrices modestes de SPIP, ils/elles contribuent non seulement à son succès mais à son rayonnement et son avenir, en posant les petites pierres du partage au-delà des frontières. Ils sont les passeurs du projet SPIP à travers des cultures très différentes, et contribuent à préserver le charme de cet outil singulier, à la personnalité paradoxalement « universelle » autant que « typée ». Ils ont la responsabilité de ce que l’on appelle « la localisation » d’un logiciel, non pas une simple transposition mécanique d’une langue à une autre, mais une adaptation de SPIP à un domaine culturel et linguistique particuliers.
Mais quel que soit le temps et l’investissement ue chacun peut/veut apporter, toute bonne volonté est bienvenue. Plus on est de fous/folles, plus on rit !

Comment devenir traducteur ?

L’arrivée d’une nouvelle traductrice ou d’un nouveau traducteur se fait souvent tout naturellement et à son initiative.

Il suffit d’être volontaire, de se sentir les capacités linguistiques pour se lancer dans l’aventure et de signaler sa bonne volonté aux autres traducteurs/trices, en s’inscrivant sur la liste de discussion spip-trad, commune à l’ensemble des trads, ou sur le site spip.net (laisser alors un petit message dans le « forum interne » pour éventuellement obtenir de l’aide).

S’inscrire comme rédacteur sur spip.net ouvre des droits d’accès à l’outil de traduction en ligne « trad-lang » (logiciel libre développé sur mesure pour nos besoins par notre traducteur espérantiste : Florent Jugla).

Trad-lang est très facile d’emploi et ne demande aucune connaissances informatiques préalabes. Il dispose d’une interface « intuitive » qui permet de traduire chaque élément de l’espace privé de SPIP ainsi que le vocabulaire commun aux squelettes, mais aussi les pages de présentation des listes de discussions dédiées à SPIP et même l’interface de traduction elle-même !
Il est également possible de traduire SPIP en récupérant et complétant les fichiers de langue disponibles en.txt (et sans inscription préalable) dans l’Espace des traducteurs. Dans ce cas, un simple éditeur de texte permet de modifier le chier qu’il faudra néanmoins faire parvenir à la communauté des traducteurs pour qu’il puisse s’intégrer au travail déjà existant ou être intégré (commité) dans SPIP par les développeurs ayant accès au CVS.

Toutes les traductions de SPIP se doivent d’être en accord avec l’esprit de la licence libre sous laquelle est distribué le logiciel : la GPL. Les traducteurs/traductrices qui nous rejoignent dans ce projet de SPIP polyglotte doivent donc partager ces valeurs qui permettent la libre circulation d’un patrimoine commun, que chacun peut étudier, modifier et redistribuer pour permettre son amélioration.

Ouvrir l’espace d’une nouvelle langue

L’ouverture d’une nouvelle langue dans nos espaces de travail permet à chacun de découvrir d’autres horizons. C’est donc toujours une bonne nouvelle, et il ne faut surtout pas hésiter à se lancer si on en a l’envie et les capacités linguistiques.
Pour faire une proposition, c’est tout simple : il suffit là encore de s’inscrire sur la liste de travail collective spip-trad et de s’y présenter ainsi que son projet.Vous y trouverez bon accueil, soutien et conseil pour bien démarrer.

Pour chaque nouvelle langue, il est possible d’obtenir :

-  une place dans le cvs de SPIP (se signaler sur la liste et les dev commiteurs vous réservent la place, ouverte réellement dès que la traduction est quasiment finie :)
-  une liste de discussion au nom du type spip-xx@rezo.net où xx correspond à la dénomination ISO (norme informatique de description des langues naturelles) qui convient. Cette liste de discussion permet de créer un espace dédié aux traducteurs/traductrices d’une langue donnée, puis de servir de liste de support aux utilisateurs, uen fois que la langue est distribuée officiellement. Elle est en générale gérée par le mainteneur volontaire de la langue xx, ou à défaut par l’un des coordinateurs de spip-trad.

Iso standard et convention bricolée dans l’atelier de traduction

A chaque proposition de nouvelle langue, un petit rituel se met en place qui consiste à retrouver son code iso officiel ou à défaut de s’e bricoler un « home made », en attendant que la langue soit réellement distribuée. Cela donne souvent l’occasion de jolies discussions -voire parfois de purs « trolls »- sur l’adéquation du code provisoirement retenu aux standards internationaux...
Mais c’est une occasion de comprendre comment sont retranscrites les langues naturelles , notamment les langues « rares » dans le langage informatique international... et de découvrir bien d’autres choses sur la langue accueillie ( aire d’influence, nombre de locuteurs, parenté linguistique, alphabet...)

Rejoindre une équipe en place ? rien de plus facile

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Contactez spip-trad ou les équipes de chaque langue via leur listes de travail :

La liste de discussion des traducteurs

La liste spip-trad permet aux traducteurs de se concerter et d’échanger des informations liées aux difficultés des traductions.

Si vous souhaitez participer aux traductions, nous vous conseillons de vous inscrire à cette liste.

A lire :
-  Traduire SPIP (version française)
-  Translators’ how-to

Là, faudrait compléter avec le nom des langues, les adresses des pages d’inscriptions aux listes etc...

TableauTrad

- Mise à jour :18 novembre 2007 à 17h45min